Gingliders Léopard

Préambule :

Si vous avez manqué le début….
Suite a un problème de calage avec ma voile (une Tala BGD), bien que le distributeur pour la France ait effectué un recalage nickel (Air Bulle) après un travail désastreux de Ripair, j’ai pu constater dans la même masse d’air que des pilotes B avaient un meilleur rendement que moi, voir pire direction attero ou du tas !
A ce jour, je n’ai toujours pas d’explication rationnelle, est-ce que cela vient du tissus ? Je ne sais pas.
Et plus que l’impression de perdre mon temps avec cette Tala…

Comme beaucoup de pilotes, j’ai suivi de près l’arrivée de la M7 chez Ozone, et dans le même temps j’ai regardé et comparé d’autres machines : la Meru de UP, la Pure 3 de Airdesign (depuis nouveau modèle en cours de développement par Stephan Stiegler), la XCRacer de Flow et la Léopard de Gingliders.

Ce dysfonctionnement de la Tala a précipité l’achat de la Gin : elle n’a pas eu le temps d’arriver dans l’entrepôt de Gin, qu’elle était déjà dans mon coffre !

N’empêche que d’entre toutes celles mentionnées, c’était celle qui m’intéressait le plus.

  • J’ai comparé l’envergure projetée, parce qu’une voile très lobée a forcément une envergure projetée réduite. Je voulais une voile qui ratisse large le terrain.
    Le lobe sert à stabiliser l’aile en l’air.
  • La surface projetée, parce qu’elle indique la surface réellement utile à nous maintenir en l’air.

La Léopard : mon ressenti
2 lignes ( t’as l’impression qu’il manque des fils)
90% joncs (tout sauf les freins)
38 bras hauts
52 accéléré 1er barreau ( compter 10 de plus au 2ème) ; si la voile n’est pas contente, elle fait les oreilles toute seule.
Taux de chute entre 0,8 et 1. 1,4 aux oreilles.

Le gonflage réclame une préparation minutieuse liée à l’envergure et à la finesse des suspentes hautes : positionnée en V comme pour toute aile allongée pour faciliter le gonflage du centre.
Gonflage dos ou de face, ça marche !

Gonflage délicat.
Le gonflage nécessite une préparation.

Étalée de manière classique, elle gonflera en crevette.
Tendance a replier depuis le milieu de la corde le bord de fuite sur les entrées d’air puis a danser sur le déco.
Nous avons essayé de poser le bord d’attaque sur le bord de fuite : si le vent ne la déplace pas, ça marche très bien.
Il faudra que j’essaye le décollage en tenant la plume selon la méthode Bruce Goldsmith BGD, elle semble très efficace.
Le gonflage Cobra en ne tenant qu’un seule A ne marche pas du tout.
Il faut vraiment tenir les 2 A en main.

En vol à Grenois
La leopard en vol à Grenois.

La montée de l’aile est à surveiller car le déploiement de l’envergure est tel qu’elle peut ne pas être homogène.
Une fois en haut, on sent que l’aile n’aime pas beaucoup cette situation.
Il faut démarrer une course énergique.
Le gonflage statique sur l’attero de Doussard en condition aérologique musclée m’a montré que c’est pas son truc !

Gonglage à Doussard.

En l’air : une nouvelle vision de la catégorie D ?

  • Ils ont fait ce qu’il fallait pour limiter le tangage, il est quasi inexistant.
  • le roulis est normal classique, la mise en virage accompagnée par le pilote marche très bien, le virage est très bien, attention enrouler face à la paroi ça déménage !
  • Par contre la voile a énormément de lacet : ça se gère en diminuant la tension de freinage.
    J’ai beaucoup regardé la voile parce qu’elle transmet souvent un début de Z sur l’envergure donc de lacet a gérer !
  • Début de vrac, elle part en Z et les joncs te remettent tout ça en place, donc pas de plongeons de la mort qui tue.
  • Pas d’accordéon : Les joncs font en sorte que t’as pas 2 demi voiles au dessus de la tête comme sur la Zeno, le cloisonnement diagonal fait le reste.
  • L’accélérateur est génial, le maintenir longtemps au moins 1er barreau comme moi souvent, l’effort est minime, pas de crampe au pied à craindre.
  • L’os À Médor : le pilotage aux arrières, il est évident qu’en condition turbulente il faut utiliser les freins.
    Cet outil va servir en transition pour rectifier une trajectoire, pas pour enrouler, le constructeur suggère d’expérimenter, moi j’ai expérimenté 1 tour de doigt autour du frein tout en pilotant aux arrières : ça marche !
  • Les oreilles : ça vole a 34kmh, TC 1,4. Les oreilles tiennent, il faut pomper pour rouvrir.
    Je ne tenterais pas les grandes oreilles……
  • 360 : J’ai pas essayé, je crois que ce n’est pas recommandé par le constructeur.
    Sans doute que le 360 light oui ! Mais c’est peut-être pour se prémunir contre les abus….
En vol vers le Criou.

Conclusion :
Oui cette voile est bien , mais pas de catastrophisme, c’est pas la fin du monde, une D ça demande de piloter. Il faut faire le nécessaire quand il faut !
Il ne faut pas sauter les étapes.

J’ai volé aussi en conditions fortes, des pilotes montagnards locaux de B ou C m’ont dit avoir trouvés les conditions pourries, moi j’ai trouvé les conditions cool ! Cette voile change mon ressenti et me fais découvrir des choses au travers desquelles je serais passé à côté sinon.

Laurent et sa Leopard en transition vers le Criou !

Perso:
J’ai pour habitude de stresser en l’air et ça dégouline une fois posé le casque retiré, autant que ce soit pas pour rien !

Regardez cette vidéo pas longue, ça résume tout, les bons et mauvais moments à passer, quelque soit votre niveau :

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