Après un mercredi passé avec les mêmes protagonistes à Looze qui méritait bien son nom, belle journée à Grenois, bien vu Nadir pour le choix du site !

Aujourd’hui il pleut, c’est l’occasion d’un petit CRAP.

Peux ceux qui ne connaîtraient pas c’est un site nivernais magnifique, un peu loin certes (2h30 de la porte d’Orléans). Joli coteau en forme de L orienté sud sur une branche et ouest sur l’autre. Un peu le symétrique de Lalandelle, en 2 fois plus grand (dans toutes les directions, y compris altitude et distance de Paris !). Grenois correspond au déco sud, avec la route qui débouche directement sur une chapelle et la zone de préparation du déco ; l’atterro est vaste et il y a même une belle pente-école depuis laquelle Nadir a pu repartir pour un grand vol. Il existe également un déco sur la branche ouest (Asnan), apparemment plus difficile d’accès et avec moins de dénivelé. Ce site est géré par le club Vol Libre 58 et ma foi très bien entretenu, merci aux locaux d’avoir mis ce beau site à la disposition des volatiles de passage.

Les prévisions annonçaient un vent de SSO plutôt faible (suivant les modèles pas plus de 8 à 13 km/h avec un maximum vers 15h) et des rafales de l’ordre de 25 km/h, le tout avec un voile d’altitude. Autant dire que ce n’était pas gagné. Une fois n’est pas coutume, la chance a souri aux audacieux : à notre arrivée vers 13 h une aile était déjà en l’air et quelques locaux se préparaient au déco. Pas foule pour autant : au cours de l’après-midi le site a dû voir passer une douzaine de parapentistes.

Un peu avant 14h, on s’envole en début de cycle : les thermiques secouent un peu, mais rien de très méchant ni désagréable, je mets ça sur le compte de la vivacité de l’aile à laquelle je suis en train de m’habituer. Au bout de 15 min je n’arrive plus à tenir, Nadir arrivera à se battre jusqu’à l’arrivée du cycle suivant.

Vers 15h/16h les cycles rallongent et forcissent. Je mets ça sur le compte du voile de cirrostratus assez présent (60 % de couverture je dirais) qui aurait pu retarder le maximum d’activité thermique par rapport à une journée classique. Le discours des locaux m’encourage à attendre que ça se calme. Accalmie vers 16h45, j’en profite mais seulement pendant 6 minutes : c’est le prix à payer. Je profite de l’atterro pour gonfler, c’est devenu assez régulier avec juste ce qu’il faut de turbulence pour pimenter l’exercice. Pendant ce temps-là Nadir redécolle de la pente-école. Je ne remarque pas tout de suite qu’il tient durablement et finit même par s’extraire !

Vers 18h je plie et remonte à pieds, coup de fil, Nadir est posé dans la pampa. Il me propose de revoler et de profiter de la restit avant d’aller le chercher mais je ne suis pas encore décidé. Arrivé au déco je ne vois plus d’aile en l’air mais Jean-Jacques (le patron local qui a passé la journée à se balader tranquillement entre les basses couches et le plaf) me recommande avec bienveillance d’en profiter. Un peu avant 19h je préviens mon camarade et m’élance avec 2 autres pilotes. C’est magique, ça monte à peu près partout et je peux enfin profiter d’une vue panoramique sur la Bourgogne ! Au flux météo de SO d’une dizaine de km/h (merci l’historique Météociel) vient se superposer la brise montante générée par les coteaux boisés parfaitement exposés au cours de l’après-midi. Je ne vois pas ce que ça pourrait être d’autre vu que le soleil est bas et a presque disparu derrière la couche nuageuse. Les zones d’ascendance sont tellement sages, larges et organisées que c’est d’une simplicité enfantine de passer de l’une à l’autre ! Les 3h de route qui nous attendent me font écourter le vol, j’en profite pour faire une belle PTU comme à l’école. 30 minutes très sympa tout de même, qui me feront revenir sur ce superbe site.

Nadir est revenu par ses propres moyens et vient me chercher au déco. On taille une bavette avec Juliette, parapentiste parisienne qui a également fait le déplacement. Départ 20h30, Nadir propose un arrêt pizza bienvenu à Clamecy en face de l’ancienne collégiale avec petit verre d’irancy pour arroser tout ça.

Les 6 heures de route s’oublient, la qualité reste. Grenois, un site testé et approuvé, à refaire !

Pour revoir le vol de Mathieu :

visualisez dans une fenêtre externe : Ayvri